Pourquoi
Pourquoi un Accélérateur mondial?
Les pays ont fait la promesse mondiale de garantir les droits et le bien-être de chacun sur une planète saine et prospère lorsqu'ils ont adopté l'Agenda 2030 et ses objectifs de développement durable (ODD) en 2015. Pourtant, la moitié de la population mondiale n'a pas accès aux services de protection sociale et plus de la moitié des personnes employées occupent des emplois à faible revenu et précaires.
Selon l'Observatoire de l'OIT sur le monde du travail, en 2023, le déficit mondial d'emploi s'élèverait à 453 millions de personnes et 4 milliards de personnes étaient toujours exclues de la protection sociale.
La pandémie de COVID-19 a entraîné des pertes d’emplois et de moyens de subsistance sans précédent et a exacerbé la précarité des sources de revenus dans le monde entier. L’impact a été particulièrement néfaste pour les personnes dépourvues de protection sociale, notamment celles qui travaillent dans l’économie informelle et les soins, les femmes, les enfants, les jeunes et ceux et celles qui n’ont pas accès aux technologies numériques. Plus récemment, le conflit en Ukraine a mis en évidence les fragilités des systèmes alimentaires et énergétiques mondiaux, ainsi que celles des systèmes économiques et financiers mondiaux, déclenchant une crise du coût de la vie dans le monde entier, sans précédent depuis au moins une génération. Ceci se place en outre dans le contexte de l’accélération de la crise climatique et de ses effets préjudiciables sur les économies et les sociétés. Entravés par leur endettement croissant et par une marge de manœuvre budgétaire réduite, de nombreux pays sont désormais confrontés à une situation politique encore plus difficile. L’Accélérateur mondial vise à répondre à ces défis complexes, à élaborer une reprise verte centrée sur l’homme pour sortir de la crise actuelle et faciliter les transformations structurelles inclusives nécessaires pour atteindre les ODD d’ici 2030.

LA RÉPONSE
En réponse à ces complexes défis mondiaux, le Secrétaire général de l’ONU a lancé en septembre 2021 l’Accélérateur mondial de l’emploi et la protection sociale pour des transitions justes dans le but d’impulser les actions mondiales indispensables pour encourager une reprise économique porteuse d’emplois, ainsi que des transitions écologiques, technologiques et sociétales justes, et progresser vers des économies plus durables et plus inclusives.
Comment
Comment fonctionne l’Accélérateur mondial ?
L’Accélérateur mondial repose sur trois piliers complémentaires qui se renforcent mutuellement :stratégies et politiques nationales intégrées basées sur des données factuelles ; financement intégré associant ressources nationales et appui financier international, et coopération multilatérale renforcée.
Ces trois piliers interdépendants visent à renforcer les effets des actions du système multilatéral et leur coordination, en vue d’aider les pays à créer 400 millions d’emplois décents, notamment dans les secteurs de l’économie verte, du numérique et des soins, et à étendre la protection sociale aux 4 milliards de personnes qui en sont actuellement exclues.

Stratégies et politiques nationales intégrées reposant sur des données factuelles

Financement intégré associant ressources nationales et appui financier international

Coopération multilatérale renforcée
NOTRE OBJECTIF
L’Accélérateur mondial rassemble les États membres, les agences des Nations Unies, les institutions financières internationales, les banques publiques de développement, les partenaires sociaux, la société civile et le secteur privé pour créer un cycle vertueux de développement durable qui génère des retombées économiques et sociales et facilite des transitions justes.
Pays Pionniers
Dans un premier temps, l’Accélérateur mondial sera mis en œuvre dans certains pays pionniers qui présentent un fort potentiel et s’engagent à amplifier l’effet des investissements en faveur de l’emploi et de la protection sociale. S’appuyant fortement sur un socle de droits humains, faisant notamment solidement référence aux normes internationales du travail, et sur la promotion systématique du dialogue social et de la participation, l’Accélérateur mondial propose un cadre d’action cohérent qui rassemble les solutions politiques adaptées et les investissements nécessaires au travers d’une coopération multilatérale renforcée.
Pour être considérés comme des pays pionniers officiels deul’Accélérateur mondial, les pays doivent obtenir un soutien politique au plus haut niveau, établir un mécanisme de coordination interministérielle et commencer la conception et l’élaboration de feuilles de route nationales de mise en œuvre.

COMMENT EST GÉRÉ L’ACCÉLÉRATEUR MONDIAL?
L´Accélérateur mondial dispose d’une structure de gouvernance multipartite qui soutient les pays par le biais d’une coopération multilatérale et d’une coordination efficace. La structure de gouvernance du Global Accelerator est composée de trois organes principaux :
Comité de pilotage
Au niveau mondial, un Comité de pilotage composé de gouvernements de pays pionniers, des Nations Unies, de partenaires sociaux, de banques publiques de développement, de donateurs et de la société civile fournira une orientation stratégique à toutes les activités de l'Accélérateur mondial.
Lisez les termes de référence du Comité de pilotage ici.
Dispositif d’Appui Technique
Le Dispositif d’Appui Technique est composé d'une équipe de coordination (FAO, OIT, PNUD, UNICEF, ONU Femmes et PAM), de pôles d'expertise régionaux et globaux et d'équipes nationales chargées d'un portefeuille d'activités de coopération au développement. Le DAT opère aux niveaux mondial, régional et national pour faciliter et soutenir la mise en œuvre de l'Accélérateur, s'appuyer sur les capacités existantes et renforcer le soutien, le cas échéant, aux équipes de pays des Nations Unies dirigées par les coordonnateurs résidents des Nations Unies.
Lisez les termes de référence du DAT ici.
Comités de pilotage nationaux
Les comités de pilotage nationaux sont composés des ministères participants, des partenaires sociaux, de la société civile et sont soutenus par les Coordinateurs Résidents et les agences des Nations Unies participantes, les banques de développement, les donateurs, et d'autres acteurs, le cas échéant. Les CPN sont présidées par le ministère ou l'institution gouvernementale chef de file, qui doit avoir un fort pouvoir de mobilisation. Il est important que les partenaires sociaux et les organisations de la société civile soient impliqués d’une manière effective. Dans la mesure du possible, le CPN doit s'appuyer sur les structures nationales de coordination et de dialogue existantes et peut comprendre des comités au niveau politique (niveau ministériel) et au niveau technique.
Lire la stratégie de mise en œuvre de l’Accélérateur mondial de l’emploi et la protection sociale pour des transitions justes.